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Les Recettes du bonheur : un indien dans le jura


Les Recettes du bonheur affiche du film

Lundi soir, Top chef, évidemment ! Mardi soir…et bien à moins que vous ne soyez un fan absolu de « Ma Baby sitter est un vampire » (Gulli), le programme télé, c’est le choix entre le vide et le néant (j’entends d’ici les « mais sinon tu peux aussi prendre un livre... ». Certes. Mais le livre il faut le tenir dans ses mains et ça fait des crampes aux épaules). Je vais donc sauver votre intellectuel mardi soir grâce au film que j’avais évoqué dans mon tout premier post (Carda’, Carda' quoi ? pour ceux qui l’auraient loupé), j’ai nommé Les Recettes du Bonheur, film américain réalisé par Lasse Hallström, sorti en 2014, à télécharger LÉGALEMENT (#NSA #PaulBismuth).


Cette adaptation du roman Le Voyage de cent pas de Richard C. Morais (2010), conte l’histoire de la famille Kadam, fraîchement débarquée dans un petit village paisible du Jura, après avoir fui l’Inde suite à un drame familial, puis l’Angleterre, parce qu’il pleuvait trop (l’Entente cordiale ? R.A.F*). Cent pas séparent leur restaurant, La Maison Mumbaï, de l’établissement étoilé au guide Michelin de Madame Mallory (Helen Mirren), Le Saule Pleureur. Propriétaire hautaine et intransigeante, celle-ci règne en maître sur la haute gastronomie et voit d’un mauvais œil l’arrivée de ce nouveau concurrent. Entre les deux établissements, c’est le choc des cultures, mais abordé sous l’angle de la cuisine.

Mon avis :

Ce film est un pur plaisir pour les sens (Ducasse est d’accord. Véridique). Hassan (Manish Dayal) a un don inné pour la cuisine et possède « le goût absolu ». Sa rencontre avec Marguerite (Charlotte Lebon), la sous-chef du restaurant Le Saule Pleureur, lui permet de découvrir la cuisine française, d’en acquérir les techniques et de les associer à son propre patrimoine culinaire, donnant ainsi naissance à une explosion de saveurs (comme le pigeon aux truffes façon Hassan). Les images du film parviennent à nous faire saliver, du début à la fin.


Mais au-delà du simple, et très réussi, hymne à la gastronomie et aux bons produits, cette histoire place la cuisine comme vecteur de lien social entre les cultures. J’ai lu une critique assez négative à ce sujet, introduite par l'expression : « Dans les tartes à la crème de la mondialisation, Les Recettes du bonheur pourraient figurer au panthéon (...) le film est méprisant pour l'Inde ». Alors je l’admets, c'est plein de bons sentiments (un T dans Télérama) et on constate tout de même quelques clichés. Madame Mallory, c’est la vieille aigrie qui considère que la cuisine indienne n’est pas civilisée et Papa Kadam (Om Puri) c’est ce type un peu bourru mais travailleur, pour qui la cuisine est sans saveur tant qu'elle n'est pas blindée de curry et de masala. C’est (un peu) stéréotypé, mais de là à parler de mépris pour la culture indienne, je dis non ! Si l’apprentissage des techniques culinaires françaises permet à Hassan de se révéler en tant que chef, celui-ci a également beaucoup à apporter à une cuisine européenne traditionnelle frôlant l’archaïsme. Le tuer à la fin du film renversé par un tuk-tuk, en plein Paris, ça, ç'eût été du mépris (par contre c'était deux T dans Télérama).


En ce qui me concerne j’ai totalement adhéré à l’histoire, je me suis attachée aux personnages, extrêmement bien joués, j’ai été subjuguée par les paysages (notamment de Saint-Antonin-Noble-Val et son marché à ciel ouvert), j’ai ri, et comme souvent… j’ai eu faim. Que demander de plus ? Les Recettes du bonheur, c’est un film qui fait du bien.


A vous de juger comme dirait Arlette… et de partager votre avis si vous le souhaitez, je ne censurerai que les contre-arguments intelligents et fondés.

La bise

*on s'en fiche


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